Récupération et recyclage des déchets: prochaine ruée vers l’or ?

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Prochaine ruée vers l’or ?

 

Selon Antoine Frérot, PDG de Veolia, « les déchets seront les mines du XXIème siècle ». En effet, l’avenir réside dans la récupération et l’utilisation de nos déchets. L’explication est simple : d’un côté, nous épuisons nos ressources naturelles pour satisfaire nos besoins, et d’un autre côté, ces besoins augmentent sans cesse.

Dès lors, la solution est de trouver des alternatives afin de faire rentrer notre économie dans un modèle circulaire. Le recyclage des déchets couterait de 6 à 25% moins cher que l’enfouissement (pratique la plus répandue aujourd’hui). De plus, le développement de cette activité apporterait logiquement de nombreux emplois. Toujours selon Antoine Frérot, une fabrication classique de bouteilles en plastique (à base de produits pétroliers) émettrait 70% de CO2 en plus qu’une fabrication à partir de recyclage.

Dans le cas de la France, de plus en plus d’entreprises essayent d’inclure les déchets dans leur processus de production. Dans notre article du mois dernier, nous abordions le cas de grandes entreprises internationales telles que Adidas ou Nike, en soulignant le problème de l’approvisionnement en déchets. Ainsi, en France, la start-up Yoyo a organisé un système de récompense. Le concept est simple : on donne des sacs aux participants dans lesquels ils doivent mettre leurs déchets selon un ordre précis ; une fois que le sac est rempli, ils l’amènent à un « coach », et ainsi ils obtiennent des récompenses données par les entreprises partenaires. C’est un peu le même modèle qu’aux Etats-Unis, où vous gagnez de l’argent en ramenant vos bouteilles dans les bacs prévus à cet effet. Ces initiatives se multiplient à travers le monde, mais il faudrait que les grandes multinationales investissent réellement dans les alternatives, et soient force de proposition afin que le changement s’opère au niveau mondial.

Certains scientifiques travaillent actuellement sur des matières plastiques à base de matières naturelles et propres. En effet, c’est le cas d’un Français, qui a développé différents procédés afin de montrer que la fabrication classique de plastique peut être facilement modifiée. Son concept a été de trouver des procédés en cohérence avec le produit qu’il contiendra : pour l’huile d’olive par exemple, il a développé une formule à partir des noyaux d’olives, ou encore une bouteille de vin à partir de crustacés. Il a également trouvé une formule à base de canne à sucre. Le résultat est un plastique 100% végétal. Pour l’instant, ce plastique végétal est en moyenne 30% supérieur aux prix du marché, mais l’objectif est de montrer que de nombreuses alternatives sont à découvrir et développer. Pour autant, il est légitime de se demander si cette solution est réellement bonne pour l’environnement dans la mesure où ces nouveaux plastiques sont fabriqués à partir de matières naturelles. Et effectivement, en prenant en compte la demande mondiale de plastique, serait-il réellement viable de fabriquer les récipients à partir de cannes à sucre ou autre produit naturel ? Le risque serait de développer encore plus l’agriculture intensive de certaines ressources naturelles.

De son côté, Total lance ce mois-ci en France une usine de recyclage du polystyrène issu de la grande consommation et de l’industrie alimentaire.  L’objectif est donc de récupérer ce matériau et d’en faire des granulés afin de les réinjecter dans ses lignes de production.  Selon les experts, le polystyrène serait un des polymères les plus faciles à recycler. L’usine Moselanne produit 260 000 tonne de polystyrène par an ; Total Carling explique obtenir 150kg de polystyrène recyclé par tonne de matière vierge, de belles économies sont à prévoir pour cette usine du groupe français.

Pour autant, toutes ces innovations dépendent également des individus : nous nous devons de recycler, pour donner les ressources nécessaires aux entreprises. En effet, si les individus ne trient pas leurs déchets, le processus de recyclage est brisé : ainsi, il revient à chaque citoyen de changer ses habitudes pour aller dans le sens des innovations faites à partir du recyclage de nos déchets. En effet, pour enrayer la destruction de notre planète, nous devons en être les acteurs. Dans notre prochain article nous nous intéresseront à ce que nous faisons des déchets non recyclables !

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