Nicolas Hulot : vers une agriculture durable ?

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Une agriculture durable ?

 

Vous n’êtes pas sans savoir que le développement durable est actuellement au coeur des débats. Nicolas Hulot, nouveau ministre de la Transition énergétique et solidaire a comme mot d’ordre de faire de l’écologie une orientation générale du gouvernement. Il s’agit d’un enjeu contemporain de taille qui doit encore trouver sa place dans nos sociétés.

En effet, plusieurs tentatives ont été impulsées comme l’interdiction des sacs plastiques à usage unique chez les commerçants mais, dans le cadre du développement durable, les résultats obligent souvent de revoir les objectifs à la baisse. Engagé pour la protection de l’environnement, Monsieur Hulot a, depuis son émission Ushuaia, la ferme volonté de sensibiliser les individus aux questions écologiques. Ainsi, il a proposé un « projet de société » visant à transformer tous les secteurs économiques afin de les rendre viables et durables. Il parle alors de finance verte, d’innovation sociale et solidaire pour montrer son ambition partagée par Mr. Macron. Dans cette optique la, le ministre prévoit de transformer le modèle agricole français. Dans le but de « verdir » la politique agricole française, le ministre envisage plusieurs leviers d’action.

Dans un premier temps, nous pouvons parler du plan Ecophyto, initié en 2008 et encadré par le ministère de l’agriculture, de l’alimentaire et de la forêt. Nicolas Hulot prévoit d’accélérer ce projet afin de réduire au plus vite l’utilisation des produits phytosanitaires (pesticides) tout en assurant la croissance économique et durable de l’agriculture. Cela se traduit par une formation plus responsable des agriculteurs, la mise en place de fermes pilotes pour montrer le bon exemple, une divulgation en ligne de l’arrivée des parasites ainsi qu’un dispositif de contrôle pour assurer un certain niveau de qualité des produits pour les consommateurs. En parallèle à ce projet, Nicolas Hulot a fait le choix de divulguer une liste avec le nom  de 600 pesticides et de 1 000 biocides possiblement néfastes pour la santé. En effet, par souci de transparence, le ministre a décidé d’attirer l’attention sur  les perturbateurs endocriniens, une substance dangereuse. Omniprésentes, ces substances sont facteurs d’infertilité, de cancer, du diabète ou encore de malformations.

Ensuite, dans le cadre du projet de société, il est également question d’atteindre les 50% de nourriture biologique en restauration collective, d’ici 2022. Le gaspillage alimentaire est également ciblé. Nicolas Hulot veut réguler les pratiques de consommation alimentaires jugées non responsables. L’innovation et les nouvelles technologies seront mises au service de l’agriculture afin d’optimiser les conditions de travail et les rendements. Dans son programme, il est également question de restaurer les écosystèmes par l’aménagement durable des sols ainsi qu’une meilleure corrélation entre l’élevage bovin et le maintien des prairies notamment.

Le ministre affirme donc son engagement pour le milieu agricole. Il veut le transformer, le rendre plus viable et plus durable mais avant toute chose il veut préserver l’agriculture. C’est pourquoi il s’oppose notamment au projet de Notre-Dame-des-Landes. Le sujet de l’aéroport de Nantes sur le domaine de Notre-Dame-des-Landes représente un véritable challenge pour l’opposition qui veut à tout prix protéger cette zone considérée comme « zone à défendre ». En effet, plus de deux cents agriculteurs y sont installés depuis des générations et les militants écologistes sur place ne sont pas prêts à renoncer à leur territoire. Pour faire face à cette situation,  en accord avec le Président de la République Emmanuel  Macron, Monsieur Hulot a nommé trois médiateurs pour trouver un terrain d’entente à propos de ce dossier. Parmi eux, on compte Anne Bocquet une ancienne préfète de la Bourgogne (2010), Michel Badré un membre du Conseil économique social et environnemental et Gérard Feldzer, l’ancien directeur de campagne du ministre. Cette mission de six mois a pour but d’apaiser les tensions et propose une solution respectueuse de l’environnement en accord avec le projet d’aménagement de la ville de Nantes. Les expertises devraient alors permettre de mettre en avant des réponses cohérentes pour les aider à trancher. Plus concrètement, deux issues s’offrent à eux : soit ils valident la construction de l’aéroport soit ils décident de l’abandon du projet. Les médiateurs doivent faire face à une confrontation tendue entre les deux partis : les opposants campent sur leurs positions tandis que les partisans insistent sur la légitimité du projet suite au scrutin notamment. Cette opération est surveillée de très près par l’opposition qui ne laissera rien passer et s’assurera que tous les sujets soient bien traités comme par exemple les nuisances sonores ou encore la dégradation des sols.

Comme il l’a dit, il compte sur la coopération des français pour changer de cap et agir pour un monde plus durable. Toutefois, son programme est souvent jugé comme trop offensif mais le ministre de l’ecologie a l’air plus déterminé que jamais !

Liens :

http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/07/16/nucleaire-revolution-energetique-accord-sur-le-climat-nicolas-hulot-revient-sur-ses-defis_5161058_3244.html

http://www.ouest-france.fr/politique/nicolas-hulot/nicolas-hulot-je-veux-engager-des-reformes-concertees-et-irreversibles-5138970

https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/030355397320-ecologie-les-6-travaux-dhulot-2089942.php

http://www.gouvernement.fr/ministre/nicolas-hulot

http://www.usinenouvelle.com/article/nicolas-hulot-un-ministre-de-la-transition-ecologique-aux-fortes-convictions.N541599

 

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